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Instantané sur les feux du mois de Juillet 2014 en forêt méditerranéenne
- Détails
- Catégorie : Retour d'expérience
- Créé le vendredi 1 août 2014 21:12
- Écrit par DT-ONF / DPFM
Si l'heure n'est pas encore au bilan en matière de feux de forêts pour l'été 2014, un premier instantané peut être présenté pour le mois de juillet.
Première quinzaine
La première quinzaine de juillet a été relativement fraîche et arrosée, avec plusieurs épisodes de vent fort. Malgré ces périodes ventées, le faible niveau de sécheresse et les températures assez basses ont engendré une activité opérationnelle très modeste.
On ne relève aucun feu de plus de 50 ha au cours de cette quinzaine, et seulement 2 de plus de 10 ha, en Haute-Corse, tous les 2 sur la commune de San Pietro di Tenda (30 ha le 3 juillet, 15 ha le 5 juillet).
Au cours de cette première quinzaine, on recense une soixantaine de feux, pour une superficie incendiée de 70 ha. Ce bilan est beaucoup plus faible que celui des 10 dernières années pour la même période (152 feux pour 471ha) et que celui depuis le début de Prométhée (190 feux pour 1391 ha).
Deuxième quinzaine
La deuxième quinzaine de juillet a connu plusieurs passages orageux, donnant des lames d'eau très hétérogènes, suivis de plusieurs épisodes de vent fort. Ces périodes ventées associées à des températures de saison ont conduit sur les secteurs les plus littoraux et les plus ventés à des sécheresses superficielles marquées facilitant des propagations relativement rapides de feux de surface (dans des formations basses peu boisées, landes et des friches, voire dans des cultures enherbées).
De ce fait, l'activité opérationnelle a été plus marquée au cours des 2 épisodes les plus ventés. On relève 3 incendies de plus de 50 ha au cours de cette quinzaine, concernant des formations forestières basses, des friches et des zones cultivées: les superficies indiquées correspondent à l'enveloppe globale de la zone concernée par l'incendie, au sein de laquelle figurent des surfaces importantes non boisées:
17/07 - Laure-Minervois (11) : 130 ha, dont une quarantaine effectivement boisés
30/07 - Peyriac de mer (11) : 310 ha, dont environ 200 de garrigues basses et boisements de pin d'Alep / 2 constructions touchées et 3 véhicules
31/07 - Gigean (34) : environ 50 ha, dont 20 à 30 effectivement boisés
Ces 2 derniers incendies ont conduit à des coupures pendant plusieurs heures de l'autoroute A9 (France-Espagne) et pour celui de Peyriac simultanément de l'ex N9, générant de très importants bouchons autoroutiers.
Au cours de la quinzaine, on recense une soixantaine de feux, pour une superficie incendiée de 640 ha. Ce bilan est beaucoup plus faible que celui des 10 dernières années pour la même période (environ 200 feux pour 1600 ha) et que celui depuis le début de Prométhée (290 feux pour 4500 ha).
Bilan provisoire au 31 juillet
Le bilan au 31 juillet (intégrant des ajustements sur les périodes précédentes) est d'environ 770 feux pour environ 1600 ha parcourus, supérieur au bilan 2013 (540 feux pour 690 ha) mais il se situe bien en deçà des moyennes à cette date par rapport aux périodes antérieures (1080 incendies pour 3900 ha au cours des 10 dernières années et 1400 feux pour 9500 ha depuis 1973).
Comme tous les ans en début de saison, les bases statistiques ne sont pas complètement renseignées, en particulier sur de petits incendies, aussi ce bilan provisoire est susceptible d'évolution.
Sécheresse et sensibilité de la végétation
Au 31 juillet, les réserves en eau des sols sont globalement plutôt bonnes sur une grande majorité de la zone méditerranéenne, nettement au-dessus des valeurs habituelles pour cette époque de l'année. Mais une frange côtière, surtout en Provence commence à montrer des signes de dessèchement plus marqué.
La sensibilité de la végétation (végétaux fins vivants) estimée au 31 juillet 2014 en dehors des secteurs côtiers est aussi modérée qu'au même moment en 2012 et 2013, qui avaient été marquées par un début de saison très calme. Sur les secteurs côtiers les plus exposés (littoral des Bouches du Rhône et du Var, extrémités nord-est et sud-ouest de la Corse) le niveau de sensibilité est plus élevé.
S'ils ne sont pas touchés par la dépression qui traverse la région au cours des 2 prochains jours, ces secteurs pourraient subir des propagations élevées en cas d'épisode venté.
