26 / Un "drône" de brûlage dirigé !
C'est à l'occasion d'une rencontre de formation proposée aux élus des communes drômoises - notamment des baronnies provençales - que l'association des Maires de la Drôme et le Syndicat Mixte des Baronnies Provençales, en lien avec la DDT26, l’ONF et le SDIS26, ont proposé dernièrement un programme de formation à la prévention des incendies de forêt avec pour thèmes : la réglementation sur le débroussaillement ; la réglementation sur l’emploi du feu ; une présentation technique sur la gestion et la conduite du feu par la réalisation d’un chantier de brûlage dirigé dit « Ecole » ; une démonstration des techniques de débroussaillement (deuxième journée).
S'agissant du chantier "Ecole", le chef de chantier a préalablement commenté aux élus, la gestion d’un brulage dirigé depuis la visite technique préparatoire, la réalisation des prescriptions de mise en sécurité, le choix de la bonne période de réalisation, l’analyse des conditions météorologiques mais aussi présente les principaux matériels employés en passant par la torche et le dosage de son carburant (1/3 essence - 2/3 gasoil) ainsi que les moyens classiques (pelles, râteaux) et plus complexe comme la station météo sans oublier les éléments d’extinctions naturels que sont les genets ou portatifs comme les sceaux souples dorsaux. A partir de la cartographie et plans à l’appui, il a développé l’analyse de la zone à traiter en terme de : végétation, relief, accès, barrières naturelles, points sensibles, ensoleillement, vent (direction et vitesse), conditions météo (hygrométrie de l’aire, température, humidité des végétaux) etc.
Enfin à l’aide d’un schéma de situation tactique, l’organisation et le déroulement des différentes phases du chantier ont été précisés : désignation du chef de chantier - des porteurs de torches ( allumeurs), des chefs de lisières, des équipiers de layons et de surveillances – positionnement du dispositif de sécurité et du premier allumage (éprouvette) - développement progressif des zones d’allumage et le tout placé sous surveillance permanente d’un guetteur (la sonnette) avec à titre expérimental une surveillance aérienne à partir d’un drone.
Piloté par un sapeur-pompier titulaire des qualifications de navigation, ce moyen aérien d’un encombrement réduit et léger est transportable dans un véhicule léger. Doté d’une caméra haute définition avec report des vues sur un écran associé au poste de commandes de pilotage – les 6 hélices sont entrainées par des moteurs électriques alimentés par des batteries d’une autonomie de 10 à 15 minutes en fonction de l’énergie demandée au décollage et nécessaire à sa stabilisation en fonction de l’aérologie.
Le pilote du drone doté d’un poste radio transmet au chef de chantier les évolutions (saute de feu, changement de vent, propagation particulière...), ce dernier peut se déplacer pour visualiser son chantier ou une situation particulière directement sur écran. Le drone permet également une reconnaissance en fin de chantier pour s'assurer de l'absence de fumerole résiduelle.
L’utilisation du drone apporte un réel "plus" au chef de chantier en terme de vision et réactivité. Son emploi a été qualifié de concluant et son utilisation appelée à se renouveler. L'aspect multi-activités n'a pas échappé aux services d'incendie et de secours qui envisagent son emploi dans plusieurs situations opérationnelles.
Source et photos : Capitaine Serge FAYOLLE - SDIS 26 / Benjamin ROCHEDIX SDIS26 - pilote du Drone / Stéphane OLAGNON DDT26 – SEFEN.
