La production agricole joue un rôle important dans bon nombre de pays, principalement en Europe du Sud, dont la France, mais aussi sur le pourtour méditerranéen, dont le Maroc, particulièrement sensible, où l'agriculture en emploi 45% de la population et pèse lourd dans le PIB.
Le Portugal et l'Espagne, premières victimes de la sécheresse en Europe, ont demandé une avance à l'Union européenne sur l'aide financière attendue cette année en faveur de l'agriculture, qui devrait leur être accordée, en raison de leur situation financière et économique précaire.
Ces deux pays ont connu le mois de février le plus sec depuis 80 ans et aucune amélioration ou retour véritable de la pluie, n'est prévu à ce stade du printemps.
De ce fait, le risque d'incendie de forêts y est des plus élevés et les le débit des cours d'eau est jusqu'à 80%inférieur à la normale.
Sauf à un renversement de la situation, il faut s'attendre à des récoltes catastrophiques dans ces pays.
D'autres pays européens comme la Grèce et la Grande Bretagne s'inquiètent, dès à présent, des conséquences de la sécheresse qui se produit également chez eux.
En France, la situation est également inquiétante car, après une année 2011 historiquement chaude et, après une vague de froid tardive, le printemps 2012, presque estival, s'annonce doux et trop sec.
Dans certaines zones autour de la méditerranée, il n'a pas plu depuis le début de l'année et le froid du mois de février a contrarié les précipitations attendues, ce qui a empêché les nappes phréatiques à se recharger convenablement.
Selon le Bureau de recherches géologiques et minières le BRGM, le déficit 2012 est le plus grave depuis 1959.
L'agriculture va manquer d'herbe et de foin pour nourrir le bétail, ce qui devrait alourdir les coûts de production de 20% selon les estimations de l'Union des petits agriculteurs, alors que la sécheresse a coûté selon ces mêmes sources, 241,7 millions d'euros en 2011.